Leglius Gagnier Sr. est né à Sainte-Martine le 4 octobre 1871. Il fit ses études classiques au collège de Saint-Hyacinthe et de Sainte-Thérèse. Après de brillantes études à l’université Laval de Montréal, il obtint son doctorat de médecine en 1895 avec grande distinction. Durant une quinzaine d’année, il s’adonna à une pratique générale en plus de participer à la vie militaire. Il devint , grâce à son esprit d’organisation et son dynamisme, Commandant du 64e Régiment de Châteauguay et de Beauharnois. Quand il cessa ses activités militaires il était Lieutenant-Colonel sur la Réserve.
Bien au courant des publications retentissantes tant dans la grande Presse que dans la littérature médicale, concernant la découverte de Röntgen, Gagnier y voit l’opportunité d’en faire bénéficier le monde médical de son entourage. Il s’embarque donc en 1909 pour Paris où il rencontre le célèbre professeur Béclère qui l’initie à la radiologie médicale. Il fréquente aussi la clinique électrothérapique du docteur Laquerrière avec qui il se noue d’une amitié durable. Parlant couramment l’Italien, il visite les grandes cliniques de Rome et de Naples. Finalement, de retour sur le continent, il fait un séjour au ” Post Graduate ” de New-York et ne tarde pas à créer un centre d’Électro-Radiologie des plus complet pour le temps.
Depuis ce temps, il partagea ses activités entre la consultation et la pratique Electro-Radiologique dont il ne cessa de suivre le développement. En 1918, il fit un nouveau stage au ” Post Graduate ” et modernisa son instrumentation. Il fût le premier radiologue de l’Hôpital Français qui deviendra par la suite l’Hôpital Sainte Jeanne-d’Arc et créea aussi le service de radiologie de Saint Jean-de-Dieu. Dans la dernière période de sa vie il était radiologue expert auprès de la comission des accidents du travail.
En 1928, il devint le premier président de la Société canadienne-française d’électroradiologie et de radiologie médicale qui deviendra par la suite la Société canadienne-française de radiologie. Il s’éteignit le 11 mai 1944, à l’Hôtel-Dieu de Montréal.
Adapté d’un article de l’Union médicale du Canada – juillet 1944